Organisation flexible, semaines aménagées selon l’envie, télétravail aux quatre coins du monde… Devenir son propre patron fait rêver, mais dans les faits, les salariés sont bien conscients que ces atouts ne font pas un résumé exhaustif du quotidien du travailleur indépendant.
Le statut de freelance attire mais ne fait pas rêver tous les salariés ! Seuls 26% des salariés interrogés par Hays envisagent de devenir freelance un jour. A contrario, 82% des freelances sollicités souhaitent occuper de nouveau un emploi salarié dans les deux ans à venir.
Les travailleurs indépendants gagnent mieux leur vie
Pour les salariés, le quotidien de freelance est avant tout synonyme de découverte : d’un nouvel environnement de travail (cité par 54% des salariés interrogés), de nouvelles compétences (49%) et méthodes de travail (43%) et d’un nouveau secteur d’activité (41%). Les freelances, eux, mettent en avant la liberté associée à leur statut : ils apprécient d’avoir la main sur leur organisation (59%), d’avoir plus de temps libre (34%) et la liberté de choisir leurs clients (27%).
Salariés et freelances se rejoignent sur un point : le travail indépendant est synonyme de revenus supérieurs. 35% des salariés et 37% des indépendants citent un gap salarial plus important parmi les avantages du statut de freelance.
Travailler en tant que freelance, c’est travailler plus
39% des indépendants et 48% des salariés citent la nécessité de travailler plus comme principal inconvénient du statut de freelance. Et les indépendants – qui avaient cité des revenus plus élevés dans les avantages d’être à son compte – sont aussi 36% à citer des revenus moins élevés dans les inconvénients. Rien de bien étonnant toutefois : cette réponse traduit bien les incertitudes liées au travail indépendant, notamment du point de vue de la régularité rémunération. Les salariés en poste ne s’y trompent et citent à 37% le fait que les revenus soient cycliques comme un inconvénient d’être freelance.
Travail indépendant, travail solitaire ?
Salariés comme indépendants se rejoignent aussi sur la nécessité de démarcher des clients et les deux typologies de travailleurs interrogés considèrent cet impératif comme un inconvénient. Les salariés considèrent aussi l’absence de collègues comme un des désavantages liés au statut d’indépendant. Ce que les freelances ne citent pas dans leur propre liste.
L’explication ? Certains indépendants recherchent justement le fait de mener leur propre barque, d’autres connaissent les moyens à leur disposition pour ne pas rester isolé, notamment grâce au coworking. Des espaces de coworking qui peuvent par ailleurs être bien plus qu’un lieu physique et favoriser la création de réseaux d’indépendants qui travaillent en synergie, leurs compétences se complétant.
Enfin, un point faible de la vie de freelance fait l’unanimité : les tâches administratives, qui représentent une mission supplémentaire à inscrire dans l’organisation de son temps de travail.
Que pensent les entreprises des freelances ?
63% des entreprises interrogées n’ont jamais recours à des freelances mais 30% envisage de faire appel à eux de manière plus soutenue dans les 12 prochains mois. Dans quel cas ?
- Pour un besoin particulier et ponctuel qui nécessite des compétences externes
- Parce que la charge de travail n’est pas tenable par les équipes
- Pour un besoin spécifique et récurrent sans embauche prévue
Pour trouver les freelances les mieux adaptés à leurs besoins, les entreprises comptent sur les recommandations externes (58%), les recommandations internes (43%) voire les anciens salariés de l’entreprise (31%).